Description
L’OUVRAGE qui vous est ici proposé présente un caractère assez unique. En effet, appartenant à l’œuvre de Rudolf Steiner, il associe les témoignages de personnalités du monde de l’art et de l’eurythmie qui bénéficièrent du haut éclairage de celui qui, dans le temps qu’il appelait à la vie ce temple du verbe, le Goetheanum, avait la vision de l’ « art du mouvement cultuel » (T. Kisseleff) qu’est l’eurythmie.
Aux origines de l’eurythmie est l’ouvrage de base consacré à la naissance et au prime développement de l’eurythmie, dont l’original, paru en 1965, réédité depuis, n’a jamais fait l’objet d’une traduction française.
Si une nécessité ou une exigence d’ordre supérieur, que Rudolf Steiner qualifia de karmique, voulut que celui-ci répondit à la demande formulée par la mère d’une très jeune fille, Lory Smits, apportant les toutes premières indications sur lesquelles s’édifierait « la plus jeune sœur des disciplines artistiques » (I. Kisseleff), l’eurythmie est bien née, Rudolf Steiner l’a exprimé clairement, des formes mêmes de l’édifice vivant du Goetheanum.
À la suite du premier cours dit « dionysiaque » dispensé en 1912 à la première eurythmiste, laquelle le rapporte avec une fraîcheur, un enthousiasme et une ferveur juvéniles, vint le cours dit « apollinien » de 1915 réunissant six eurythmistes, celui-ci connu et rapporté pour l’essentiel d’après les notes manuscrites de Rudolf Steiner.
Primes années d’un art promis à une magnifique floraison, non séparable de l’art de la parole porté par le génie de Marie Steiner, que parachevèrent les deux cours d’eurythmie musicale et poétique de 1924, testament spirituel de R. Steiner, dont certains éléments sont de même livrés dans ces pages.
Or, le prix unique que l’on peut attacher à cet ouvrage tient tout autant aux allocutions prononcées par R. Steiner avant les représentations d’eurythmie, qui disent assez combien cet art lui tenait à cœur, et pour celles réunies, présentent un caractère fondamental pour la compréhension de l’eurythmie et de l’anthroposophie même.
Enrichi de formes de R. Steiner (en particulier lesdites « compositions silencieuses » ou Auftakte), d’une introduction à l’histoire de la poésie allemande, de la traduction des poèmes originaux, d’éléments de compréhension du caractère respectif des langues et des poésies allemandes et françaises, d’un florilège de grands textes poétiques français, d’un important corpus de notes, d’index et de tables, d’une belle iconographie, Aux origines de l’eurythmie présente encore les esquisses biographiques d’une quarantaine d’eurythmistes, lesquelles éclairent l’histoire de l’eurythmie, soit les deux premières générations, jusqu’à Elena Zuccoli, Lea van Der Pals et Else Klink.