AFEDMA

L’approche médicale anthroposophique

Physiologie humaine et liberté

L’organisme humain est physiologiquement constitué pour la liberté de pensée et d’action, et c’est dans l’exercice de cette liberté que l’être humain est le plus à même de préserver sa santé.
La station verticale de l’être humain permet la liberté de mouvement des membres supérieurs, l’épaule étant l’articulation douée du plus grand degré de liberté de l’organisme. 
A contrario la maladie restreint par exemple notre liberté de mouvement, ou notre autonomie lorsque nous devenons dépendants. La liberté est l’acquisition la plus précieuse de l’esprit humain.

Pour la médecine anthroposophique, l’esprit humain, n’est ni un principe philosophique abstrait, ni un sujet réservé à la croyance. C’est une réalité opérationnelle, non seulement dans les activités intellectuelles, mais également dans la physiologie et le métabolisme.

La peau humaine en fournit un exemple : nous avons en quelque sorte sacrifié notre pelage de façon à nous affranchir du déterminisme du climat en intervenant sur les conditions caloriques de notre environnement, que nous régulons consciemment non plus biologiquement mais culturellement, par la maîtrise du feu, les habitations, le vêtement. 
Libéré de la tâche de support des poils, l’épiderme laisse transparaître les émotions par les variations de sa vascularisation.

La transpiration eccrine aqueuse liée à notre état psychique immédiat prédomine sur la sécrétion apocrine épaisse et odorante déterminée par les comportements animaux sociaux et sexuels.

Un exemple comme celui-ci indique que l’on a le droit de considérer l’esprit humain, non comme la production d’une machinerie biochimique complexe déterminée de façon génétique et environnementale, mais comme un élément en soi, intervenant dans la morphologie et la physiologie humaine pour y créer proactivement les conditions de l’autonomie individuelle, c’est-à-dire de la liberté.

Une démarche intégrative

Comment dans le détail l’élément individuel interagit-il avec le corporel dans la santé comme dans la maladie, comment en tenir compte lors de l’établissement d’un diagnostic puis d’une thérapeutique respectueuse de la liberté du patient, c’est le propos de la médecine anthroposophique.

L’approche anthroposophique de la médecine s’inscrit dans une démarche intégrative en accord avec les données scientifiques actuelles de la médecine pour y intégrer les dimensions vitale, psychique et individuelle de l’être humain, en lien avec son environnement social et naturel.

Elle se caractérise par une approche du patient dans son unicité qualitative, et par des objectifs thérapeutiques orientés vers l’équilibre des forces propres de l’organisme et le renforcement ou le recouvrement de l’autonomie.

L’art médical qui en découle est basé sur une physiologie qui prend en compte la nature propre de l’être humain, une méthode diagnostique qui s’appuie sur une sémiologie spécifique et comprend la maladie comme un déséquilibre de l’interaction des différents niveaux fonctionnels de l’organisme et une thérapeutique fondée sur la correspondance du diagnostic avec les substances et processus de la nature.

L’AFEDMA organise la formation des médecins praticiens à la médecine anthroposophique